Le Grand Prix Petit Navire baisse le rideau aujourd'hui après 10 jours de régates et d'animations tous azimuts. C'est au Port-Rhu et en beauté que la fête s'achève.

La richesse du Grand Prix Petit Navire:

C'est peut être Michel Desjoyeaux qui résume le mieux le Grand Prix Petit Navire : "Il y a ici tout ce qu'il faut pour se faire plaisir. Que l'on aime les bateaux, la mer ou tout simplement la qualité de la lumière. Entre les Sables Blancs et l'ambiance que mettent les riders, Tréboul avec le village du Grand Prix et la centaine de Dragon, le port du Rosmeur avec les monocoques de course au large ou encore le Port-Rhu et la mise en valeur du patrimoine maritime, c'est un événement d'une richesse exceptionnelle. Et si tu ne trouves pas ton compte avec tout ça, tu peux aussi aller te promener sur le chemin côtier. Enfin, il y a aussi l'accueil de Douarnenez qui reste hors du commun".
Un bel hommage que Gwen Chapalain, le coordinateur du Grand Prix Petit Navire, ne reniera pas. «En France, il n'y a pas d'autres épreuves qui propose un contenu pareil. Il y a du sport, du patrimoine, de la course au large, une mobilisation de 300 bénévoles qui apportent une ambiance que tous saluent comme étant unique, ça navigue de 7 à 87 ans sur un plan d'eau exceptionnel. Et tout ceci est motivé par une passion que nous avons en commun. Cette année encore, sur le plan sportif, malgré des conditions météo pas toujours idéales, nous avons respecté notre programme et toutes les épreuves ont été validées».

Magic Port-Rhu !

Quand tout ce beau monde a regagné le port, c'est au Port-Rhu que ça se passe… Hier soir, les qualificatifs manquaient aux spectateurs venus en masse sur les quais. «Magique, grandiose, extraordinaire !» revenaient le plus souvent. « C'est le vivier des fondements du patrimoine maritime » s'enthousiasmait Gwen Chapalain. « Nous avons voulu faire la démonstration de nos savoir-faire, transmettre nos traditions maritimes » explique Iffic, l'un des charpentiers de marine qui organise les animations du Port-Rhu. A la tombée de la nuit, le cimetière marin s'est illuminé, depuis une chaloupe sardinière de Douarnenez, qui en rassemblait 1000 au siècle dernier, un pianiste a donné un récital… et les centaines de spectateurs massés sur le quai se sont retrouvés dans un silence recueilli. Magique, vraiment !

Les riders viennent de loin

De plus en plus de riders étrangers participent au Grand Prix Petit Navire. Venu de Hawaii, Mango Manny est le créateur de la marque de planche à Foil Carafino. « C'est une belle opportunité de venir courir avec l'hydrofoil ici à Douarnenez et en France où je n'étais jamais venu. Je vis à Hawaii et suis originaire de New York. J'ai parcouru la planète sur les spots de Bali à Tahiti et je suis vraiment ravi de découvrir la culture française, de rencontrer le monde du kite et de pouvoir montrer nos planches à foil et bien sûr de manger des croissants… Le principe de mes planches à hydrofoils est de pouvoir naviguer par petit temps, dans des airs très légers (6 à 12 nœuds), ce qui n 'est pas possible aujourd'hui avec le matériel de kite-surfing traditionnel. C'est une vraie opportunité pour le grand public et les nombreux pratiquants de kite. L'hydrofoil est aujourd'hui de plus en plus populaire dans le monde. Le principe est simple, le foil sous la planche est comme un avion qui vole sous l'eau. Dès que le rider actionne son aile, le foil agit comme un ascenseur. La planche et le rider s'élèvent alors au dessus de l'eau. C'est comme si vous voliez. Le fait de n'avoir que très peu de contact avec la surface de l'eau permet d'utiliser une plus grande aile de kite pour des vents très légers, et surtout de mieux remonter au vent qu'un kite traditionnel. C'est comme un monocoque comparé à des multicoques. Nos planches à foil sont moins rapides mais remontent mieux au vent, dans des conditions plus faibles ».

Dernier jour du Grand Prix Petit Navire Kitesurf (90 kites du Championnat d'Europe de Kite-crossing )

Le deuxième championnat d'Europe de Kite-crossing s'est achevé aujourd'hui. Faute de vent, aucune course n'a pu être lancée ce jour. Au terme de quatre courses validées, c'est Charles Deleau qui s'impose au général devant Alex Caizergues et Sylvain Hoceini respectivement deuxième et troisième du classement.

Les réactions :

Charles Deleau, 1er du classement général :
« C'était vraiment sympa, je suis ravi. Nous n'avons pas eu beaucoup de chance au niveau des conditions météo, mais sportivement parlant les courses étaient intéressantes. On s'est rattrapé à terre, l'organisation est super et les Bretons sont top, je reviendrai avec plaisir ».

Julien Kerneur, 4ème du classement général :
« Je suis super content. L'organisation est très bien, le plan d'eau aussi. L'épreuve est vraiment sympathique et conviviale. Je suis actuellement 1er au classement Junior c'est vrai, mais mon véritable objectif, c'est de me maintenir dans le top cinq au général et pourquoi pas viser le podium ».

Ronan Jollé, directeur de course :
« La météo nous a donné du fil à retordre mais le bilan est très positif. Nous avons validé quatre courses au total qui sportivement parlant étaient top. Et puis, les bénévoles ont fait un boulot incroyable, je ne les ai jamais autant sollicités. Je tiens vraiment à les remercier car sans leur aide, ça ne fonctionnerait pas. Les riders, quant à eux, se professionnalisent de plus en plus, aujourd'hui j'ai vraiment affaire à de vrais « marins » qui n'hésitent pas à étudier la météo et la tactique sur le plan d'eau. On assiste à un réel développement du Kitesurf et notamment au niveau local avec l'apparition de petits clubs. J'espère vraiment que cela va contribuer à démocratiser la discipline. Quant à l'ambiance, elle a été top. On s'est vraiment éclaté !».

Classement général Kitesurf par groupe
Catégorie homme :
1. Charles Deleau
2. Alex Caizergues
3. Sylvain Hoceini

Catégorie femme :
1. Fabienne d'Ortoli
2. Caroline Adrien
3. Katja Roose

Catégorie Vétéran Homme :
1. Sylvain Maurin
2. Gabriel Pucci
3. Vincent Bodin

Catégorie Jeunes :
1. Julien Kerneur
2. Yvan Quilfen
3. Romain Lossy